Hier soir, j’ai vécu un petit moment de liberté, comme je les aime.
Axel est venu me chercher dans le 17ème — sur un Yego, un de ces scooters verts qui brillent la nuit comme des lucioles du futur. C’est lui qui m’a initiée.
Je monte derrière lui, mes mains s’accrochent à la vie, mes cheveux volent dans le vent, et la circulation parisienne avait cette douce humeur d’un soir d’été.
On se dirigeait vers un resto dans le 15ème, une adresse que j’adore. Un endroit simple, chaleureux, avec une cuisine qui réconforte.
Mais avant d’arriver, évidemment, je bombarde Axel de questions :
"Mais Yego, c’est quoi exactement ? Comment ça marche ce truc ?"
Il me répond, tout excité (comme s’il vendait le projet de sa vie) :
“Tu ouvres ton appli, tu prends le scooter le plus proche, tu mets ton casque… et hop, t’es libre. Pas de parking à payer, pas d’entretien, pas d’assurance à gérer, pas même la recharge – ils s’occupent de tout !”
Et là, ça m’a frappée.
Ce qu’il me décrivait, c’était la liberté.
Pas de paperasse, pas de charge mentale, pas de contraintes cachées.
Juste… le mouvement.
“Mais c’est ça que je veux dans la vie, putain. Ça m’exciteeee !”
La légèreté, l’autonomie, et surtout… zéro lourdeur administrative.
On mange, on danse (beaucoup), on rit.
On parle d’amour, de blessures, de renaissances.
On débat sur la vie.
Et quand il est l’heure de rentrer, on regarde autour de nous : un autre Yego, là, à même pas 100 mètres. C’est fou cette facilité.
On remonte dessus, Axel me ramène. Et c’est là que tout devient… crazy.
Sur le chemin, on rigole fort. Axel drague les cyclistes (oui oui, en roulant), pendant que je leur hurle : “Mettez un casque, bordel !”
Et puis… à un feu rouge, juste devant l’Opéra Garnier, il tend la main à travers le scooter, vers un chauffeur de taxi dont la main pendait par la fenêtre. Une poignée de main. Simple. Spontanée.
Un geste. Un regard.
Et ce chauffeur, père de famille qui bosse pendant que ses enfants dorment, sourit.
Ce petit moment de connexion humaine m’a bouleversée.
C’est ça aussi, la Révolution.
On croit que c’est grand, qu’il faut tout changer.
Mais parfois, ça commence là.
Une ride partagée, un fou rire, un regard, une main tendue.
Et l’élan que ça crée.
Je suis rentrée, le cœur rempli.
Et je me suis dit :
La Crazy Révolution doit continuer.